CHALCUM CHALCUM CHALCUM CHALCUM CHALCUM
La localité est citée la premiere fois au Haut Moyen Âge sous le toponyme : “CHALCUM” (IXe siècle).
Le toponyme varie au cours du Moyen Âge : “CALCO” en 862 “CALKO” en 1126 “KALCHO” en 1130 “KALCO” en 1131 Selon A. DAUZAT et Ch. ROSTAING, “CHOOZ” issu du latin “calx”, chaux, désignerait un ancien four à chaux.
Par contre, pour le docteur BEUGNIES, “CHOOZ” signifie d'avantage forêt, bois, bosquets que chaux : “ (…) Nous pouvons énoncer sans crainte que Chooz signifie Bois et qu'il emprunte son nom à son siècle de jadis dans les bois (…) ”.
Enfin Albert MEYRAC nous apporte une toute autre explication etymologique. Pour lui, le toponyme ancien “CALCUS” n'est autre qu'un gentilice romain, le nom du fondateur de la villa gallo-romaine, du domaine installé au coeur du méandre mosan.
Source : http://chooz.com/memoire/Home4.html
C'est en 1962 que débute la construction d'un réacteur à eau pressurisée, le premier sur le territoire français, sur le site de Chooz A. Sa mise en route effective se fera en 1967, après des débuts laborieux et plusieurs incidents rapportés.1)
La centrale de Chooz A fut fermée en 1991. et est toujours en cours de démantèlement depuis 2010
Dès le début des années 80, il est prévu que plusieurs réacteurs soient implantés sur le site qui deviendra Chooz B. Le projet rencontre une vive opposition de la part de la population qui se confronte alors à une forte répression.
Les deux réacteurs Chooz B1 et Chooz B2 seront respectivement mis en route en 1996 et 1997.
En 2009, les élus de la pointe restent favorables pour accueillir le projet de réacteur de type EPR, voir cet article repris du journal l'Union.2)
Une brochure intitulée «Un récit de lutte à Chooz», numéro 9 de la «Question Sociale» parue en 2006, propose une analyse assez fournie de la contestation qui a précédé la construction de Chooz B.
Cette brochure est consultable dans son intégralité.
Elle se présente ainsi :
«En 1977, quand arrive à Chooz la rumeur de projet d’une nouvelle centrale nucléaire, c’est dans l’optimisme que s’organisent les opposants. Deux ans plus tard, un référendum local exprime un « non » clair et net à ce projet. Mais d’impérieuses raisons politiques et économiques exigent qu’un « petit village des Ardennes n’arrête pas la marche de la France ».
Par la persuasion et par la force, EdF et l’État vont donc imposer la construction de Chooz-B. Par delà alternance virtuelle et fausses promesses, le giscardisme et le “socialisme de gouvernement” montreront le vrai visage de la démocratie nucléaire : propagande, matraques, gaz et blindés. Des affrontements de l’enquête d’utilité publique à la liaison avec les ouvriers de la Chiers, ce récit évoque les péripéties d’une lutte qui marqua la Pointe des Ardennes et de nombreux Ardennais.»
Parmi les sujets qui y sont abordés :
Les manifestations étaient aussi un temps festif où des musiciens s'invitaient. Le groupe GAM, originaire de Charleroi et parcourant le pays pour soutenir les luttes a sympathisé avec les habitants de Chooz.
Un vinyl est né de cette rencontre (informations discographiques).
On peut écouter le titre Ballade à Chooz (ci-dessous), mis à disposition sur le site du groupe, qui provient de ce vinyl.
Un documentaire réalisé en 2007 par Jérôme Champion revient sur les luttes contre l'implantation de la seconde centrale de Chooz. Il contient des témoignages d'habitants de Chooz et d'ailleurs.
Il aborde des sujets comme le problème du nuage toxique de la première centrale de Chooz A, la naissance du comité de défense, la confrontation avec la police, le recours à la violence, les concertations et enquêtes publiques, l'arrosage financier, les soutiens extérieurs, l'emploi, la Chiers…
Plus d'informations sur ce film dans son dossier de presse.
Réalisé entre 2005 et 2006, un documentaire radiophonique intitulé «Ça coutera cher de nous foutre en l'air» concernant les luttes conjointes de Chooz et Vireux s'est matérialisé sous la forme de deux CDs accompagnés d'un livret. Il se compose d’une quinzaine d’interviews d’anciens sidérurgistes et de personnes qui venaient de la région parisienne et de Reims pour y prendre part. Le tout est réalisé par le collectif «Lames-de-sons».
La pochette et le livret imprimables sont téléchargeables ici.
Les 3 extraits sonores peuvent être téléchargés ci-dessous.
Un bouquin sorti en décembre 2018, écrit par Jean-Paul Houncheringer, journaliste. Le livre est disponible à la Maison de la Presse de Givet, ou par correspondance. Voir cet article sur le site de Radio 8FM.
Une collection de photos et quelques coupures de journaux sur les luttes de la Chiers et de Chooz a été présentée par André Majewski, nous la rendons accessible ici
Un certain nombre d'affiches…3) mais aussi une bande dessinée de fiction (le 3ème opus de «Chroniques de fin de siècle», par Santi et Bucquoy, s'appelle Chooz), qui témoignent de l'intérêt à vaste échelle qu'ont pu susciter ces luttes qui ont eu lieu à deux pas de chez nous.
Voir cet article : Sortie du nucléaire civil
Il existe un documentaire sur Plogoff, «des pierres contre des fusils», réalisé vers 1980, qui relate l'opposition de la population à la construction d'une centrale. L'opposition a Plogoff a été une réussite, puisque la centrale n'a pas été implantée. Filmé pendant la contestation, et par sa similitude avec Chooz, ce documentaire donne une idée de ce qui a pu s'y passer. Les sujets traités sont entre autres choses l'unanimité du refus de la centrale, et l'opposition à la fois physique et psychologique que mène la population à l'égard des forces de l'ordre. À la toute fin du documentaire, une habitante de Plogoff finit d'envelopper une lettre de soutien à l'attention du comité de défense de Chooz.
Un très bon documentaire Arte de 2009 (donc avant Fukushima) nommé «Déchets : le cauchemar du nucléaire» remet en perspective le nucléaire à travers la gestion des déchets, il est visionnable sur Youtube. Outre le problème des déchets, il aborde également ce qu'est la nucléocratie.
Un autre documentaire de 2018 nommé «Nucléaire, l'impasse française» et diffusé sur France TV montre la crise majeure que subit EDF en interne, les réacteurs EPR s'avèrent mal conçus, non rentables, et mènent l'entreprise vers une dette inexorable. Le documentaire fait également le point sur l'état de l'énergie nucléaire principalement en Europe, les politiques énergétiques sur les énergies renouvelables, et le discours mensonger et publicitaire d'EDF à leur sujet.
Aujourd'hui, les regards se tournent sur Bure, un village de la Meuse de moins d'une centaine d'habitants où il a été décidé d'enfouir les déchets nucléaires les plus toxiques à 500m sous terre sur une durée au moins deux fois supérieure à l'histoire de la civilisation humaine (100 000 ans). Là aussi, de nombreuses questions se posent autant sur le fond que sur la forme. Un site relaie les informations de l'opposition au projet au jour le jour.